mardi 30 août 2011

Rebecca Pan


> Ai ni bian cheng hai ni






You can also listen to a few more songs here :)


dimanche 28 août 2011

Shinsei Kamattechan


I randomly came across one of their albums, Tsumanne, because of the cover, that looked like this : 


I listened to it, and after a rather ambivalent first impression, fell in love with Noko's voice, and their peculiar compositions. Examples :



For more :
Tomodachi o koroshite made
Minna shine
Tsumanne

Le klub des loosers - Vive la vie / Punchlines


 "Je les sens qui descendent en rappel le long de mes joues, les jours où je me souviens que rien ne vaut vraiment le coup, et lorsque l'une d'elles s'écrase à la commissure de mes lèves, j'écarte sèchement son cadavre d'un revers de la main, ce goût amer ne me quitte plus donc le salé ne sert à rien"

"Elles partent en emportant ce que je n'arrive plus à porter, et tant pis si à la fin mes sentiments sont desséchés, des déceptions aux décès, je n'en fais plus un drame, ça partira avec les larmes" 


"Souvent frustré par leur absence, c'est mal mais je compense, des sanglots rouges éclatent le long de mes poignets, je les tourne mais ils n'ouvrent pas la porte d'un monde meilleur"


"Papillon, petit pois, scie sauteuse, une princesse l'air très malheureuse, arc-en-ciel, métallurgie, papier, crayon, quand j'rappe je dis à peu près tout ce qui me passe par la tête, mes dernières rimes parleront sûrement d'une toute petite balle de plomb."


A rather depressing, but interesting album. Download it here.


And just because i don't want this note to end like that , one last song :




vendredi 26 août 2011

Kitchen - Banana Yoshimoto


"Un pâle crépuscule descendait sur la ville. Le vent s'était levé, il faisait un peu frais. Les plis de mon manteau léger frissonnaient tandis que j'attendais le bus.
Je regardais les grands immeubles alignés de l'autre côté de la rue, avec leurs rangées de fenêtres qui se détachaient sur fond bleu. On aurait dit que tous les gens qui s'affairaient à l'intérieur, et les ascenseurs dans leur course verticale, étaient sur le point, dans un halo de silence, de se fondre à l'obscurité vague.
[...]
Le bus était bondé. M'agrippant à la poignée sur laquelle je pesais de tout mon poids, je me suis mise à contempler le ciel qui, s'obscurcissant, disparaissait peu à peu dans le lointain, derrière les immeubles. Au moment où mon regard se dirigeait vers la lune naissante qui s'apprêtait à traverser doucement le ciel, le bus a démarré.
[...]
Je peux vous jurer que j'étais en train de rêvasser, avec un certain détachement - du moins je le croyais. Et ballottée par le rythme du bus, je continuais distraitement de suivre des yeux le petit dirigeable qui s'en allait à l'autre bout du ciel. 
Mais soudain j'ai senti des larmes qui coulaient sur mes joues et tombaient goutte à goutte sur mon manteau.
Je n'en croyais pas mes yeux.
Je me suis dit que ma mécanique était cassée. Comme quand on est dans un état d'ivresse incontrôlée, les pleurs affluaient d'eux-mêmes. Tout cela se passait en dehors de moi. Puis la honte m'a rendue écarlate. Cela, en revanche, je m'en suis bien rendu compte. Je suis descendue du bus en catastrophe.
Dès qu'il s'est éloigné, je me suis précipitée dans une petite ruelle obscure. 
Là, accroupie dans la pénombre entre mes bagages, j'ai éclaté en sanglots. Jamais je n'avais autant pleuré de ma vie. Tout en versant des larmes tièdes, intarissables, je me suis aperçue tout à coup que depuis la mort de ma grand-mère, je n'avais pas eu mon compte de pleurs."



"J'ai fait un rêve.
J'astiquais l'évier dans la maison que j'avais quittée définitivement ce jour-là.
La couleur verte du sol, comme elle me manquait déjà !... Pourtant, je l'avais détestée tant que j'habitais là, mais à présent que j'allais partir, je commençais à la regretter terriblement."

Kitchen - Banana Yoshimoto, 1988 - traduit par Dominique Palmé et Kyôko Satô

mercredi 24 août 2011

mardi 23 août 2011